C'est une des dernières raves ou je suis allé et un point tournant. Dans les premiers temps, le phénomène ne s'était pas trop ébruité et il y avait toujours eu une impression de liesse et de fun, bon c'est vrai qu'avec les 3/4 des personnes qui avaient gobbé c'était un peu courru que tout le monde aurait l'air de happy people. Même s'il y avait plus d'affluence à partir de 92 le sentiment était demeuré le même mais petit à petit le bruit c'est diffusé dans la société jusqu'aux cités et leur arrivée fût synonyme de troubles et de lutte pour le contrôle de la vente de drogue. Car le problème c'est qu'à aucun moment ils en ont pris eux même, du coup ils restaient dans une logique dure et agressive face à des gens complètement désarmés émotionnellement, qu'ils regardaient bizarrement. D'un côté on avait des gamins blancs des classes moyennes et de l'autre des jeunes blacks ou maghrébins des banlieues que tout opposait. Vous savez comment c'est les mecs sont supers agressifs "et pourquoi y rigole lui?", "y z'ont l'air chelou", "qu'est ce qu'y cherchent?" Il n'y a jamais eu de crossover, n'ont jamais fait le chemin, jamais compris bloqués dans leur attitude gangsta rapeur violente. Cette rave dans un quartier d'entrepôts désaffectés en a été un exemple type. Les gens ont été aggressés à l'entrée, volés, on leur a craché dessus, des filles ont été violentées, traîtées de salopes. C'était véritablement la fin, les gens allaient se rabattre sur les cocons sécurisés que représentaient les clubs, ce qui allait amener la disparition des raves en région parisienne. Elles ne demeureront qu'en province sous forme de grands rassemblements techno hardcore. L'autre souci pour moi c'est que même en appréciant le breakbeat hardcore anglais, les piano tunes et autres bleepers, le son devenait de plus en plus dur et rapide jusqu'à devenir complètement unfunky. La techno c'est du funk et là ça devenait une musique cadencée et monolithique qui ne me disait vraiment plus rien. Ce Lenny Dee était un bon mais son set ressemblait plus à un concert de Motorhead qu'à un set house ou techno. Je commençais à découvrir le disco et appréciait nouvellement les sons garage, la page se tournait. Il y eu encore quelques soirées anglaises telles que les Soma ou le disney weekender mais à la Villette le même topo violent eu lieu. Seules les premières soirées jungle vibes au Gibus redonnerons vie à cette euphorie des débuts, même si personne ne savait comment danser là dessus.
This was one of the last rave I went and a turning point. In the first years the word hadn’t spread yet and the feeling was always up and cheerfull, you know with most people having e’s, happy people, happy few. Even when the crowds got bigger in 92 the feeling remained good, but then suburban kids begun to be aware of the events and came to look for trouble or fight for drugs control. The problem was they didn’t take e’s, so they remained harsh and agressive in front of disarmed people they were looking strangely. On one part, you got white middle classes kids and on the other, north african or black sububurban kids. You know they got all aggro, why do they smile, why do they look funny, what are they looking for. They didn’t took it, never understand it, locked in their harsh hip hop gansta attitudes, there was never any crossover. So this rave in a disused area of warehouses was it. People were assaulted at the entrance, robbed, spit upon, girls annoyed. It was the beginning of the end, people would came back to the safe oven of the clubs to have fun, raves dispearing in the parisian area only to remain in big hardcore techno events in the country yard. The other problem for me, being that even if I liked english breakbeat hardcore music, hardcore, bleep or piano tunes it was transforming itself in hard unfunky faster and faster techno. Techno was funk and it was transformed in a monolithic cadenced music that I didn’t enjoy no more. This Lenny Dee guy was good at mixing, but to me it looks more like a motorhead set than a techno or house one. I was discovering disco and started to enjoy garage, that was the end. Soma, english events like Disney weekender were still worth the price but at La Villette they get inside and ruined the feeling. Only the first jungle nights called 'Jungle vibes' at the Gibus gave me the same fresh feeling of the beginning, even if nobody didnt know how to dance to it.